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Date de création : 30.12.2007
Dernière mise à jour : 13.12.2011
1867 articles


Miro

Les totems de Miro.

Publié le 10/07/2011 à 11:34 par soleildanslatete Tags : soi peinture bleu danse fantaisie
Les totems de Miro.

Quand Malevitch vide l'espace de la peinture de tout son contenu, pour retrouver le blanc virginal du vide c'est en suivant une logique mentale, un raisonnement, intellectuel, une volonté ostentatoire de marquer des points dans cette attaque en règle dont la peinture fut l'objet (et la victime) au début du XX° siècle.
Après lui, point de salut comme après Duchamp et pire encore parce que Duchamp ouvrait la voie à tous les faiseurs de simple choix crédité de valeur artistique, alors que Malevitch lavait le tableau de toute prétention que d'être sa matérialité même. Une nudité monacale.
Vint Miro qui remplissait sa toile des multiples détails d'une réalité vue au microscope (La Ferme). Passant alors progressivement du plein réaliste à une sarabande mi moqueuse, mi enchantée, de faits picturaux détachés du vrai pour s'inventer du merveilleux, de la fantaisie, le pur plaisir de danser la peinture.
Comme Pollock, qui explore l'espace infini par la liberté accordée au pinceau de s'élancer sans la lourdeur de la représentation, Miro va élargissant son champ d'investigation spatiale et atteindra la peinture sans limite, le vide sidéral.
Du bleu des vastes espaces il s'enchante. Il pourrait y choir. S'étourdir.
Alors, comme des repères, il pose des totems qui ont pour fonction de fixer un espace, d'en concentrer l'esprit. Il décline, sur un rythme de danse intime, une affirmation primaire de soi. Retrouvant la magie des signes premiers.

Miro dans la galaxie.

Publié le 18/05/2011 à 16:55 par soleildanslatete Tags : histoire
Miro dans la galaxie.

Joan Miro avait commencé comme tout peintre qui, débutant, s'embourbe dans la matière, lève de tonnes de couleurs qui s'encrassent. On sait (l'histoire nous le dit) que c'est à partir de "La Ferme" qu'il se découvre, faisant, de celle-ci, un émiettement de détails, chacun prenant son autonomie.
Dès lors, il était près pour occuper l'espace en des visions aussi vastes que ses rêves. Ce sont des plongées dans les galaxies, des abysses mouvantes, des danses exotiques et des gestes fous.
Lutins, corps en lévitation, étoiles chutant des sommets de l'infini, tout se met en branle et fait de chaque toile une fête.
Il est familier des galaxies, sorte de Charon mythologique qui fait passer le fleuve de l'espace pour conquérir des continents scintillants et ardents de neuves forces, à moins qu'il ne soit, tel Icare, filant vers l'infini, autrement dit un imagier d'espaces nouveaux où l'oeil aime à se perdre.

Six patiences de René Char.

Publié le 09/05/2011 à 10:35 par soleildanslatete Tags : poésie fleurs peinture lecture
Six patiences de René Char.

Le titre, d'emblée, incline à une lecture tranquille, un peu celle qu'on accorde à des textes qui demandent à mûrir en nous quand on les a assimilés. René Char apporte à la poésie la dimension de la maxime, de l'énoncé philosophique (voire moral) ce qui donne à chaque phrase le poids du temps qu'elle meuble, comme un souvenir très cher, une patience qui est celle de la sagesse.
Miro vient dans ce territoire si épuré, jetant taches et signes comme pour musarder dans un parterre de fleurs épanouies. C'est tout le charme de sa pratique, encore qu'il possède le savoir avec pudeur et la philosophie avec respect.
Il faut le voir, se promener rêveur dans son atelier et distribuer ça et là, sur des toiles en attente, ces signes qui sont non seulement les marques d'un passage mais la quintessence de la sagesse qu'il distille avec méticulosité, un rien de retenue, ce qui est bien un paradoxe quand on voit sa peinture en coulées, jetées, mais ce sont des instants fixés dans l'instantanéité de l'émotion. Philosophie et sentiments font bon ménage.

Miro aux sources de la poésie.

Publié le 15/03/2011 à 11:25 par soleildanslatete Tags : pensée dessin poésie
Miro aux sources de la poésie.

Plus que tout autre, des nombreux peintres qui se sont associés au mouvement surréaliste ou par lui ont été reconnus, Joan Miro va poursuivre une oeuvre dans la complicité et la fraternité des poètes. Il en illustre beaucoup, avec un éclectisme qui en dit long sur l'étendue de sa culture, et de sa curiosité.
Mais, de quelque origine qu'il soit, et quelque soit sa trajectoire, Miro l'acclimate à sa propre conception de la poésie.
Des mots des autres il fait sa pâture.
Tant par sa vélocité graphique, son sens émerveillé de l'espace que la cadence des formes qu'il dispose avec une musicalité céleste, il révèle "l"aurore de la parole". Allant là où les mots émergent, se développent à la manière d'une plante qui croît au soleil, comme un événement naturel, la logique qui veut que des profondeurs de la terre, de la pensée, de la sensation, émergent des formes qui trouvent leur finalité dans l'acte même de peindre. La poésie est déjà cet exercice des profondeurs, ce processus de révélation.
Il y a une part automatique dans le dessin, il est une conséquence de la valeur accordée aux forces de l'automatisme. Breton ne l'a-t-il pas institué en méthode créative !

Joan Miro chez Pierre Loeb.

Publié le 21/01/2009 à 12:00 par soleildanslatete
Joan Miro chez Pierre Loeb.
Ils sont tous là, comme dans la chanson, et pas corses pour autant. Ce sont les poètes du surréalisme alors que celui-ci est au sommet de son prestige et de son attrait pour de toujours jeunes recrues qui viennent se coaguler au groupe initial (Breton, Soupault, Aragon, Eluard, Max Ernst, Benjamin Péret) Il y a là René Crevel avec sa prose ensanglantée de méchante mémoire ; Roger Vitrac et ses galéjades qui raniment l'esprit d'Alfed Jarry ; Joé Bousquet et sa prose sorties des ténèbres de sa chambre de demi mourant ; André Masson et sa pétulance érotique : Antonin Artaud, un pied parmi eux, un autre dans la culture de sa douleur ; Michel Leiris, sorti des totems nègres pour régler des comptes avec sa propre vie ; Jacques Baron, que l'on compare à Rimbaud en raison de son jeune âge ; Georges Malkine égaré dans des rôles secondaires au cinéma ; Robert Desnos, piéton de Paris, piéton des rêves ; Jean José Boiffard, qui fit les belles photographies qui ornent le texte de Breton : Nadja ; Max Morise, un second couteau qui mérite mieux que la place qu'on lui donnera ; Marcel Noll qu'on a rencontré dans "Le Paysan de Paris" ; Georges Limbour que l'on dit dans des pays lointains d'où il envoie des signes fraternels ; Roland Tual égaré dans le commerce d'art. En ai-je oublié. Ils sont tous là, comme dans la chanson. C'est que l'enjeu le vaut. C'est la première exposition du facétieux Joan Miro. Et dans une galerie qui compte, parce qu'elle est celle de Pierre Loeb, l'un des plus lucides marchands d'art de cette époque. Jouant la carte de l'éclectisme qui est toujours mal vu dans une société qui rationalise jusque au monde de l'art. Franchir la "ligne jaune" de son clan c'est prendre tous les risques. Pierre Loeb savait les prendre. Chez lui on pouvait voir aussi bien Pascin que Picasso, c'est tout dire.

Mirobolant Miro.

Publié le 19/06/2008 à 12:00 par soleildanslatete
Mirobolant Miro.
Miro mirobolant.

Dans le cadre d'une série d'Entretiens pour ce qui était alors l'ORTF, après avoir rencontré quelques veuves : abusives (comme Madame Kandinsky), cancanières (comme Madame Sonia Delaunay, au demeurant peintre majeur), débonnaires et fort charmantes (comme Madame Gabrielle Buffet-Picabia), mélancoliques (comme Madame Alice Halicka, autre peintre attachant qui fut l'épouse de Marcoussis et l'amie de tout ce qui comptait dans les années 20), perdue dans son passé (comme Madame André Derain, survivant dans la belle demeure du peintre à Chambourcy, et comme une sorte de princesse en son château endormi), et quelques uns de ceux qui l'ont connu (comme D.H.Kanhweiler, Papazoff, Roland Dorgelès, Man Ray (il faudra revenir à lui, "l'unique en sa demeure") Joan Miro apportait un ton particulier. Fait de fraîcheur et de grâce dansante, à l'image de ce qu'il peignait alors dans son bel atelier de Palma de Majorque.
Le voici dans l'immensité de l'espace occupé par des oeuvres en cours, il va de l'une à l'autre, mène un étrange ballet parmi les papiers étalés ça et là, et offerts à l'improvisation d'un pinceau vagabond, sautant de taches en balafres, de boucles en frissons de l'encre, où la couleur s'esclaffe, et chauffe une histoire qui échappe aux mots, un poème qui transcrit l'émotion recueillie l'instant d'avant, ou quand le matin le peintre va, sur la plage, à la recherche de galets qui l'inspirent. On les retrouve, alignés sagement le long des murs de l'atelier. Ils font un drôle de chemin espiègle et trépident. Miro raconte sa promenade avec des couleurs et des formes venues de la nature. Il s'est inventé tout un paysage faramineux autour des chevalets posés un peu au hasard, comme des obstacles sur un parcours, à moins qu'ils ne soient des relais.