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Date de création : 30.12.2007
Dernière mise à jour :
13.12.2011
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C'est chaque fois le miracle. De dire (de voir) les choses si simplement vous conduit au coeur du réel, là où ni les préjugés, ni les cultures détournent la réalité au profit d'une idéologie. Affronter le réel c'est donner un sens à la vie, c'est se mieux connaître.
Chardin donc, homme de la vie dans un quotidien que rien ne vient altérer ni gauchir. Il pose, pour les peindre, les objets qui participent de son environnement immédiat, et c'est là qu'un miracle opère.
C'est en allant vers l'évidence des choses (de leur présence sans fioritures) qu'on découvre la vérité du monde.
Avez vous regardé comme elles le méritent les choses qui vous entourent (dont vous vivez) c'est d'être trop souvent distrait que l'on vit mal, à côté de la vérité. C'est de notre distraction que nous perdons le sens de la vie.
Chardin (je crois qu'il vivait du côté de ce qui est aujourd'hui le carrefour de la Croix Rouge, rue du Four, rue de Sèvres), n'est pas sorti de chez lui, n'a pas couru les chemins de la gloire, s'est contenté de contempler avec ferveur, son cadre quotidien. Mais la ferveur n'est-ce pas une adhésion totale avec l'instant, croire en la vertu des choses qui nous entourent parce qu'elles nous parlent de notre raison de vivre. On a perdu le paradis, (on doit s'en remettre) doit-on pour autant refuser ce que le réel nous donne. La sagesse c'est de savoir l'apprécier à sa juste valeur.
Je crois en ceux qui gagnent le bonheur en s'entourant de la réelle beauté des choses.
Chardin est hors de l'Histoire, il ne conte que la sienne. Celle d'un homme centré sur l'essentiel et dans le quotidien, le rien, ou ce qui passe pour l'être. Il est le frère de la servante qui vit dans la douce lumière des cuivres bien polis par le soleil, dans la grâce naturelle d'enfants sages qui attendent le repas, dans un foyer que rien ne semble perturber.
Il construit tout un monde. De quelques objets posés sur la table, par le hasard ou une science innée des rapports qui s'établissent entre les matières, chacune au plus fort de sa beauté naturelle : le verre, la terre cuite, les fruits de la terre, ces choses qui nous entourent, et dont nous vivons sans toujours en mesurer la richesse fraternelle. Il est au plus près des choses, dans leur intimité rude, grave et digne à la fois.
D'une cruche, d'un pain, d'un verre, il fait un monument altier et qui va défier le temps, sa morsure sur les choses, les êtres et les sentiments.
Sa force, mais n'est-ce- pas celle de l'art en l'une de ses missions essentielles : signifier l'intemporel.